Mais revenons sur l’avant et l’après course…
Joël, Xavier, Pierre et moi avons pris le train de 8h30 samedi matin. Jusque-là, tout allait bien. A part Joël qui fredonnait « Paris est magique » dans la gare St Charles, rien de notable à signaler. Premier repas du midi pas loin du vieux port dans un restaurant où la longueur du service n’a eu d’égal que la piètre qualité des plats … des hamburgers pour la plupart. Bref… un départ mitigé.
Heureusement, nous étions avec une bande de coureurs de Paris 15, vraiment super sympas et super cools (Faudrait qu’on aille braconner un peu chez eux…)
Récupération des dossards en milieu d’après-midi et impossible d’obtenir un sas préférentiel. Une d’entre nous a même vu son dossier refusé sur d’obscures raisons de certificat non fourni. Et comme toujours, ça tchatche, ça tchatche…
Retour sur le vieux port ou nous cherchons désespérément à trouver un bar qui diffuse le match de rugby mais nous sommes à Marseille… ils n’ont toujours pas compris qu’entre les poteaux, il ne fallait pas installer de filet…
Bref, nous en trouvons finalement un et dégustons une petite cagole (la bière évidement, what did you expect !) devant le match (pas top d’ailleurs). Pour ceux qui ne savent pas ce qu’est une cagole, à part une marque de bière, c’est une femme à Marseille qui obéit à la définition suivante : « la cagole a pour habitude de mâchouiller son chewing-gum, confortablement installée dans sa fiat 500 rouge, vêtue d’une jupe « ras-la-touffe », de lunettes mouches et de grosses boucles d’oreille. Elle est connue pour son fort accent marseillais et sa faible capacité à être discrète. »
Cette journée s’achève sur une gentille pasta / pizza partie dans un resto pour le coup fort sympathique et un retour en passant sur le port devant des resto-bars remplis et diffusant du foot : Angers-Lorient…. Faut vraiment avoir que ça à faire un samedi soir… Ils sont fadas ces Marseillais !
Couché tôt, dodo avec une heure de plus… cool. Dimanche matin, levé aux aurores, avant le réveil, la tension monte…
Nous arrivons pour prendre le métro et là, les pass remis par les organisateurs pour la journée... ne marchent pas. On passe donc au-dessus des barrières. Classique et attendu mais on ne s’en lasse pas…
Pire, sur les quais, les rames sont annoncées toutes les 10 minutes. Ils sont vraiment trop prévoyants et organisés ces Marseillais… Evidemment, quand la première arrive, il faut rentrer dedans comme en mêlée. Mais bon, chaque centimètre carré est exploité et on finit par arriver sur le départ non sans en avoir perdu quelques-uns en route.
Un petit passage dans le stade vélodrome (il faut bien avouer qu’il est beau quand même) et une photo avec deux Kenyans (Joël n’a pas son pareil pour les identifier), un coucou à Lyne et Laurence que nous retrouvons sur place, puis arrive le moment de passer les sas.
Et là comment dire… on se met enfin à l’heure marseillaise. On commence par rentrer dans le sas des populaires puis au détour d’un WC chimique, nous voilà en train d’escalader les grilles avec Joël pour passer dans le couloir d’échauffement des sas préférentiels. Petit problème, en haut du grillage, il y avait des pointes… Comment vous expliquer le moment de solitude quand on est perché à deux mètres de haut, en équilibre sur les bras avec une jambe de chaque côté et le caleçon accroché sur une pointe menaçant de tout déchirer...
Et moi de demander à Joël, encore en bas :
« Vite, tire-moi sur le collant pour me décrocher, j’chui coincé.. »
«J’vois pas »
« Mais si, juste au milieu, là où ça peut faire très mal... dépêche, j’faiblis »…
Bref, nous arrivons finalement dans la zone d’échauffement mais il reste encore un contrôle à passer pour rentrer dans un sas préférentiel. Et nous voilà avec Joël tels deux migrants en train de quémander le passage d’un dossard à travers les barreaux du grillage pour pouvoir franchir les vigiles l’air de rien...
Quelques minutes plus tard, munis du précieux sésame (merci aux coureurs sympas qui sont venus à notre aide), nous arrivons à rentrer (en fait, on a dû être 10 à passer avec le même dossard à la main en l’espace de 5 minutes… trop top le contrôle…).
Ouf, plus que 40 minutes avant le départ. Nous sympathisons avec un couple qui a acheté ses inscriptions il y a seulement 3 semaines, au prix fort, et qui a demandé et obtenu sans justificatif le fameux sas. Le système marseillais quoi…
A 5 minutes du départ, j’explique par l’exemple à un « autochtone» comment remplir une bouteille d‘eau après l’avoir bue. Il trouve ça cool, regarde, me demande à partager… je décline.
Et la course me direz-vous. Bin chacun la racontera à sa manière. Moi, j’ai alterné joie, petit bonheur et grande douleur. Joie de partir sous le soleil avec un paysage vraiment vraiment tip top tout du long. Petit bonheur pour avoir pour la première fois réussi à dépasser pendant une course et en le voyant un copain normalement meilleur que moi (merci Pierre pour ton souffle court et tes traits tirés sur le plateau au 11ème km) et grande douleur de m’apercevoir que je suis totalement nul en descente. Pire, j’ai eu tellement de mal que j’ai eu des crampes à 500m de l’arrivée et n’ai quasiment pas pu marcher de l’après-midi avec les talons d’Achille complétement occis !
Après la course, grand moment sous les douches où nous étions quelques dizaines de mecs tous à poil dans 2 fois 10m², avec seulement 6 pommeaux de douche et 45s par personne pour se passer sous l’eau et au savon. Expression « à la queue leu leu » de mise et lâchage de savonnette absolument déconseillé…
Tout s’est achevé chez Nino, super resto de Cassis où la soupe de poisson est fameuse tout comme le p’tit blanc qui va avec…
Bon d’accord, j’ai plus raconté les à-côtés de la course que l’épreuve en tant que tel mais la course, bin, c’est simple, y faut courir quoi… (A fond au début, en accélérant au milieu et en lâchant tout à la fin !).
Ah si, juste un truc, dans la montée initiale, les marseillais, d’habitude si bruyants, et bien, ils ne font plus un bruit et seul l’écho des respirations rythme les km qui défilent... et ça, ça fait du bien, tout comme les orchestres répartis sur le parcours qui sont plutôt sympas (avec une mention spéciale pour celui au pied de Cassis et sa chanteuse qui officiait comme une Bestiasse).
Au final, à l’heure où j’écris, je ne sais plus quel temps j’ai fait…. Sur ma montre, il y avait 1h36’16’’, sur le site hier, 1h36’15’’. Ce matin, internet annonce … 1h29’38’’….. Ils sont fadas ces Marseillais ! En tout cas, je viens de faire une copie d’écran et cela me fera un super justificatif pour l’année prochaine….. (Ah non zut, ils viennent de remettre le site à jour, je retrouve mon temps de 1h36’, c’était la galéjade du jour….)
Mais franchement, cette course avec son « avant » et son « après », il faut la faire au moins une fois. Cette course, « elle est tarpin dégaine ! ho Bonne mère ».
Stéphane TAISNE
Joël, Xavier, Pierre et moi avons pris le train de 8h30 samedi matin. Jusque-là, tout allait bien. A part Joël qui fredonnait « Paris est magique » dans la gare St Charles, rien de notable à signaler. Premier repas du midi pas loin du vieux port dans un restaurant où la longueur du service n’a eu d’égal que la piètre qualité des plats … des hamburgers pour la plupart. Bref… un départ mitigé.
Heureusement, nous étions avec une bande de coureurs de Paris 15, vraiment super sympas et super cools (Faudrait qu’on aille braconner un peu chez eux…)
Récupération des dossards en milieu d’après-midi et impossible d’obtenir un sas préférentiel. Une d’entre nous a même vu son dossier refusé sur d’obscures raisons de certificat non fourni. Et comme toujours, ça tchatche, ça tchatche…
Retour sur le vieux port ou nous cherchons désespérément à trouver un bar qui diffuse le match de rugby mais nous sommes à Marseille… ils n’ont toujours pas compris qu’entre les poteaux, il ne fallait pas installer de filet…
Bref, nous en trouvons finalement un et dégustons une petite cagole (la bière évidement, what did you expect !) devant le match (pas top d’ailleurs). Pour ceux qui ne savent pas ce qu’est une cagole, à part une marque de bière, c’est une femme à Marseille qui obéit à la définition suivante : « la cagole a pour habitude de mâchouiller son chewing-gum, confortablement installée dans sa fiat 500 rouge, vêtue d’une jupe « ras-la-touffe », de lunettes mouches et de grosses boucles d’oreille. Elle est connue pour son fort accent marseillais et sa faible capacité à être discrète. »
Cette journée s’achève sur une gentille pasta / pizza partie dans un resto pour le coup fort sympathique et un retour en passant sur le port devant des resto-bars remplis et diffusant du foot : Angers-Lorient…. Faut vraiment avoir que ça à faire un samedi soir… Ils sont fadas ces Marseillais !
Couché tôt, dodo avec une heure de plus… cool. Dimanche matin, levé aux aurores, avant le réveil, la tension monte…
Nous arrivons pour prendre le métro et là, les pass remis par les organisateurs pour la journée... ne marchent pas. On passe donc au-dessus des barrières. Classique et attendu mais on ne s’en lasse pas…
Pire, sur les quais, les rames sont annoncées toutes les 10 minutes. Ils sont vraiment trop prévoyants et organisés ces Marseillais… Evidemment, quand la première arrive, il faut rentrer dedans comme en mêlée. Mais bon, chaque centimètre carré est exploité et on finit par arriver sur le départ non sans en avoir perdu quelques-uns en route.
Un petit passage dans le stade vélodrome (il faut bien avouer qu’il est beau quand même) et une photo avec deux Kenyans (Joël n’a pas son pareil pour les identifier), un coucou à Lyne et Laurence que nous retrouvons sur place, puis arrive le moment de passer les sas.
Et là comment dire… on se met enfin à l’heure marseillaise. On commence par rentrer dans le sas des populaires puis au détour d’un WC chimique, nous voilà en train d’escalader les grilles avec Joël pour passer dans le couloir d’échauffement des sas préférentiels. Petit problème, en haut du grillage, il y avait des pointes… Comment vous expliquer le moment de solitude quand on est perché à deux mètres de haut, en équilibre sur les bras avec une jambe de chaque côté et le caleçon accroché sur une pointe menaçant de tout déchirer...
Et moi de demander à Joël, encore en bas :
« Vite, tire-moi sur le collant pour me décrocher, j’chui coincé.. »
«J’vois pas »
« Mais si, juste au milieu, là où ça peut faire très mal... dépêche, j’faiblis »…
Bref, nous arrivons finalement dans la zone d’échauffement mais il reste encore un contrôle à passer pour rentrer dans un sas préférentiel. Et nous voilà avec Joël tels deux migrants en train de quémander le passage d’un dossard à travers les barreaux du grillage pour pouvoir franchir les vigiles l’air de rien...
Quelques minutes plus tard, munis du précieux sésame (merci aux coureurs sympas qui sont venus à notre aide), nous arrivons à rentrer (en fait, on a dû être 10 à passer avec le même dossard à la main en l’espace de 5 minutes… trop top le contrôle…).
Ouf, plus que 40 minutes avant le départ. Nous sympathisons avec un couple qui a acheté ses inscriptions il y a seulement 3 semaines, au prix fort, et qui a demandé et obtenu sans justificatif le fameux sas. Le système marseillais quoi…
A 5 minutes du départ, j’explique par l’exemple à un « autochtone» comment remplir une bouteille d‘eau après l’avoir bue. Il trouve ça cool, regarde, me demande à partager… je décline.
Et la course me direz-vous. Bin chacun la racontera à sa manière. Moi, j’ai alterné joie, petit bonheur et grande douleur. Joie de partir sous le soleil avec un paysage vraiment vraiment tip top tout du long. Petit bonheur pour avoir pour la première fois réussi à dépasser pendant une course et en le voyant un copain normalement meilleur que moi (merci Pierre pour ton souffle court et tes traits tirés sur le plateau au 11ème km) et grande douleur de m’apercevoir que je suis totalement nul en descente. Pire, j’ai eu tellement de mal que j’ai eu des crampes à 500m de l’arrivée et n’ai quasiment pas pu marcher de l’après-midi avec les talons d’Achille complétement occis !
Après la course, grand moment sous les douches où nous étions quelques dizaines de mecs tous à poil dans 2 fois 10m², avec seulement 6 pommeaux de douche et 45s par personne pour se passer sous l’eau et au savon. Expression « à la queue leu leu » de mise et lâchage de savonnette absolument déconseillé…
Tout s’est achevé chez Nino, super resto de Cassis où la soupe de poisson est fameuse tout comme le p’tit blanc qui va avec…
Bon d’accord, j’ai plus raconté les à-côtés de la course que l’épreuve en tant que tel mais la course, bin, c’est simple, y faut courir quoi… (A fond au début, en accélérant au milieu et en lâchant tout à la fin !).
Ah si, juste un truc, dans la montée initiale, les marseillais, d’habitude si bruyants, et bien, ils ne font plus un bruit et seul l’écho des respirations rythme les km qui défilent... et ça, ça fait du bien, tout comme les orchestres répartis sur le parcours qui sont plutôt sympas (avec une mention spéciale pour celui au pied de Cassis et sa chanteuse qui officiait comme une Bestiasse).
Au final, à l’heure où j’écris, je ne sais plus quel temps j’ai fait…. Sur ma montre, il y avait 1h36’16’’, sur le site hier, 1h36’15’’. Ce matin, internet annonce … 1h29’38’’….. Ils sont fadas ces Marseillais ! En tout cas, je viens de faire une copie d’écran et cela me fera un super justificatif pour l’année prochaine….. (Ah non zut, ils viennent de remettre le site à jour, je retrouve mon temps de 1h36’, c’était la galéjade du jour….)
Mais franchement, cette course avec son « avant » et son « après », il faut la faire au moins une fois. Cette course, « elle est tarpin dégaine ! ho Bonne mère ».
Stéphane TAISNE