Ce mot évoque pour moi la très belle chanson de Claude NOUGARO. La ville rose, je rêvais de m'y rendre depuis bien des années pour y voir le Capitole et me laisser caresser la peau par la douceur de son climat. Quand je pense à Toulouse,je pense aussi à mon ami Christian LAPORTE, que je n'ai que très peu l'occasion de voir (et que je verrai durant ces championnats de France de marathon).
Toulouse depuis ma qualification à Sénart je ne pense qu'à ce marathon car je sais que j'ai une revanche à prendre sur la distance depuis Paris en 2009 et aussi car Olivier GAILLARD me dit que nous avons une chance de monter sur le podium par équipe, alors je me prépare sérieusement comme toujours et surtout du mieux que je peux.
Se préparer à un marathon d'automne demande d'amorcer l'entraînement en été et donc sous la chaleur tout en sachant que la vraie planification démarrera en septembre pour 8 semaines. Inutile de préciser que j'ai souffert en août des températures élevées sur Paris et que j'ai accueilli le redoux en septembre avec beaucoup de joie me permettant ainsi de courir plus confortablement. L'entraînement suit son cours et les temps sont corrects et parfaitement en accord avec mes prévisions tout comme la fréquence cardiaque (l'impression est comparable à 2009 tout passe bien). Même les 20km de Paris courus quelques jours plus tôt me mettent en confiance (certes courus un poil trop vite 1h12'54" au lieu de 1h15'/1h13'20"). Seule la dernière semaine me tracasse : les sensations sont mauvaises...comme souvent chez tous les coureurs en dernière semaine, alors je pense à autre chose et me dis que le jour j tout ira bien et que le job à été fait et bien fait.
Aéroport d'Orly je retrouve mon ami de toujours Olivier GAILLARD et tous mes coéquipiers pour lesquels j'ai une profonde affection, les autres nous rejoindront plus tard dans l'après midi sur Toulouse par un second vol. Nous prenons possession de nos chambres (je partage la mienne avec Benoit GANDELOT que j'ai bien taquiné le samedi), nous sortons vers 15h00 récupérer nos dossards et là dans mon esprit ça cogite car il fait chaud, très chaud même : j'ai d'ailleurs mal au crane et j'ai oublié ma casquette. Moi qui voulait partir sur 2h38' je me dis que si demain il fait chaud comme aujourd'hui je vais vivre un enfer et je risque de ne jamais aller au bout. Par précaution je change d'objectif chronométrique et règle ma montre sur 2h45' en pensant que ce sera suffisant même par 20°/25°C.
La nuit passe (presque blanche normal la veille d'un marathon), le réveil sonne, Benoit et moi allons déjeuner (viennoiseries aussi pour moi heureusement que le coach GAILLARD ne m'a pas vu prendre ça sinon il m'aurait fait les gros yeux) il est 7h environ et nous voilà partis pour le départ en métro, étrange sensation d'angoisse et d'excitation car je suis frileux et pourtant je suis en débardeur, il fait déjà chaud et un peu lourd! Plus nous avançons vers le départ, plus je sens que je vais probablement morfler durant moins de 3heures. Je salue Benoit une dernière fois et je retrouve Michel et Eric dans mon sas.
8h45' le départ est donné et jusqu'au semi en moins de 1h21' les choses semblent se dérouler dans de bonnes conditions bien qu'il fasse chaud à l'ombre et beaucoup plus au soleil! Les soucis commenceront à partir du km 25 avec une chute d'allure progressive, je comprends alors que l'aventure se complique pour de bon des débuts de crampes me gagnent à la cuisse gauche au vaste interne ainsi qu'aux plis de l'aine (une nouveauté pour moi) mais elles ne se déclareront pas en revanche l'allure continue de baisser mais j'ai toujours un peu de marge.
KM 30 Olivier est là dieu merci! Ses encouragements à s'accrocher pour l'équipe et à me transcender m'oblige à me faire violence pour terminer quoiqu'il arrive alors je m'accroche même si je souffre et que cette chaleur m'accable un peu plus chaque kilomètre avalé. KM 35 je rejoins et suis avec JC, je me dis que je suis encore dans les clous pour 2h45'/2h46', j’essaie de m'accrocher à ce coureur de qualité et espère pouvoir finir à ses côtés au mieux car mes jambes certes me portent mais je ne peux presque plus pousser.
KM 37 passé je suis sur 2h45'53" je sais que mon supplice est presque terminé alors je continue de m'accrocher en me disant c'est bien tu vas sauver les meubles, tu t'en sors bien continue ainsi quelques mètres plus loin V'LAN une première grosse crampe à l'ischio cuisse droite me fauche et m'oblige à m'arrêter net. Des gens dans le public m'aident pour étirer ce fichu ischio qui une fois de plus me joue un vilain tour, je parviens à repartir et boucle le km 38 en 6'56"...là je sais que c'est mort et que j'ai juste une infime chance de peut être pouvoir faire un peu moins de 2h50'.
Mais décidément ce national me réserve bien des surprises puisqu'au km 39 un début de crampe à l'ischio cuisse gauche apparait sans se déclarer par chance (je m'arrête et marche un peu le temps que le muscle se relâche puis je repars) les derniers kilomètres sont plus un footing pour rallier l'arrivée où m'attendent JC et Benoit ainsi qu'Olivier où je craque en sanglots car même si j'ai passé cette ligne en 2h50'45" et que je suis déçu par mon temps je suis aussi heureux d'avoir pu terminer! Aujourd'hui j'ai eu un mauvais jour mais tout n'est pas négatif, il y aura d'autres courses et surtout d'autres marathons sur lesquels il y aura forcement une meilleure et heureuse issue.
Je suis content d'avoir réalisé ce déplacement avec mes coéquipiers et je les félicite tous pour leur engagement et leur volonté pour avoir été au bout malgré cette chaleur, vous êtes formidables et au passage sachez et je pense qu'on ne doit pas être nombreux à être dans ce cas que tous nos coureurs ont passé la ligne de ce marathon que ce soit en OPEN ou en mode Championnat de France. BRAVO à tous et bonne récupération.
Cosimo DE TOTERO
Photo (Ludovic) : Cosimo et Jean-Christophe pendant la course
Toulouse depuis ma qualification à Sénart je ne pense qu'à ce marathon car je sais que j'ai une revanche à prendre sur la distance depuis Paris en 2009 et aussi car Olivier GAILLARD me dit que nous avons une chance de monter sur le podium par équipe, alors je me prépare sérieusement comme toujours et surtout du mieux que je peux.
Se préparer à un marathon d'automne demande d'amorcer l'entraînement en été et donc sous la chaleur tout en sachant que la vraie planification démarrera en septembre pour 8 semaines. Inutile de préciser que j'ai souffert en août des températures élevées sur Paris et que j'ai accueilli le redoux en septembre avec beaucoup de joie me permettant ainsi de courir plus confortablement. L'entraînement suit son cours et les temps sont corrects et parfaitement en accord avec mes prévisions tout comme la fréquence cardiaque (l'impression est comparable à 2009 tout passe bien). Même les 20km de Paris courus quelques jours plus tôt me mettent en confiance (certes courus un poil trop vite 1h12'54" au lieu de 1h15'/1h13'20"). Seule la dernière semaine me tracasse : les sensations sont mauvaises...comme souvent chez tous les coureurs en dernière semaine, alors je pense à autre chose et me dis que le jour j tout ira bien et que le job à été fait et bien fait.
Aéroport d'Orly je retrouve mon ami de toujours Olivier GAILLARD et tous mes coéquipiers pour lesquels j'ai une profonde affection, les autres nous rejoindront plus tard dans l'après midi sur Toulouse par un second vol. Nous prenons possession de nos chambres (je partage la mienne avec Benoit GANDELOT que j'ai bien taquiné le samedi), nous sortons vers 15h00 récupérer nos dossards et là dans mon esprit ça cogite car il fait chaud, très chaud même : j'ai d'ailleurs mal au crane et j'ai oublié ma casquette. Moi qui voulait partir sur 2h38' je me dis que si demain il fait chaud comme aujourd'hui je vais vivre un enfer et je risque de ne jamais aller au bout. Par précaution je change d'objectif chronométrique et règle ma montre sur 2h45' en pensant que ce sera suffisant même par 20°/25°C.
La nuit passe (presque blanche normal la veille d'un marathon), le réveil sonne, Benoit et moi allons déjeuner (viennoiseries aussi pour moi heureusement que le coach GAILLARD ne m'a pas vu prendre ça sinon il m'aurait fait les gros yeux) il est 7h environ et nous voilà partis pour le départ en métro, étrange sensation d'angoisse et d'excitation car je suis frileux et pourtant je suis en débardeur, il fait déjà chaud et un peu lourd! Plus nous avançons vers le départ, plus je sens que je vais probablement morfler durant moins de 3heures. Je salue Benoit une dernière fois et je retrouve Michel et Eric dans mon sas.
8h45' le départ est donné et jusqu'au semi en moins de 1h21' les choses semblent se dérouler dans de bonnes conditions bien qu'il fasse chaud à l'ombre et beaucoup plus au soleil! Les soucis commenceront à partir du km 25 avec une chute d'allure progressive, je comprends alors que l'aventure se complique pour de bon des débuts de crampes me gagnent à la cuisse gauche au vaste interne ainsi qu'aux plis de l'aine (une nouveauté pour moi) mais elles ne se déclareront pas en revanche l'allure continue de baisser mais j'ai toujours un peu de marge.
KM 30 Olivier est là dieu merci! Ses encouragements à s'accrocher pour l'équipe et à me transcender m'oblige à me faire violence pour terminer quoiqu'il arrive alors je m'accroche même si je souffre et que cette chaleur m'accable un peu plus chaque kilomètre avalé. KM 35 je rejoins et suis avec JC, je me dis que je suis encore dans les clous pour 2h45'/2h46', j’essaie de m'accrocher à ce coureur de qualité et espère pouvoir finir à ses côtés au mieux car mes jambes certes me portent mais je ne peux presque plus pousser.
KM 37 passé je suis sur 2h45'53" je sais que mon supplice est presque terminé alors je continue de m'accrocher en me disant c'est bien tu vas sauver les meubles, tu t'en sors bien continue ainsi quelques mètres plus loin V'LAN une première grosse crampe à l'ischio cuisse droite me fauche et m'oblige à m'arrêter net. Des gens dans le public m'aident pour étirer ce fichu ischio qui une fois de plus me joue un vilain tour, je parviens à repartir et boucle le km 38 en 6'56"...là je sais que c'est mort et que j'ai juste une infime chance de peut être pouvoir faire un peu moins de 2h50'.
Mais décidément ce national me réserve bien des surprises puisqu'au km 39 un début de crampe à l'ischio cuisse gauche apparait sans se déclarer par chance (je m'arrête et marche un peu le temps que le muscle se relâche puis je repars) les derniers kilomètres sont plus un footing pour rallier l'arrivée où m'attendent JC et Benoit ainsi qu'Olivier où je craque en sanglots car même si j'ai passé cette ligne en 2h50'45" et que je suis déçu par mon temps je suis aussi heureux d'avoir pu terminer! Aujourd'hui j'ai eu un mauvais jour mais tout n'est pas négatif, il y aura d'autres courses et surtout d'autres marathons sur lesquels il y aura forcement une meilleure et heureuse issue.
Je suis content d'avoir réalisé ce déplacement avec mes coéquipiers et je les félicite tous pour leur engagement et leur volonté pour avoir été au bout malgré cette chaleur, vous êtes formidables et au passage sachez et je pense qu'on ne doit pas être nombreux à être dans ce cas que tous nos coureurs ont passé la ligne de ce marathon que ce soit en OPEN ou en mode Championnat de France. BRAVO à tous et bonne récupération.
Cosimo DE TOTERO
Photo (Ludovic) : Cosimo et Jean-Christophe pendant la course