Jean-Jacques avec Anne-Cécile FONTAINE, championne de France
1er 100km : le réussir sans se prendre la tête!
L’idée de faire un 100km un jour m’est venue il y a 2 ou 3 ans, sans trop réfléchir quand cela pourrait se réaliser. En fait, j’aurais bien aimé le faire pour mes 60 ans ou alors si je faisais 3h20mn au marathon. Ne me demandez pas pourquoi, des fois j’ai des idées un peu loufoques !
Aussi quand j’ai tenté 3h20mn au marathon d’Orléans fin 2012, alors que je savais quand même que c’était presque impossible (3h25mn06s mais record battu), il a bien fallu prendre une décision, essentiellement parce que mon copain J-Philippe (meneur d’allure personnel à Orléans), que j’ai accompagné en vélo sur Belves 2012 et assisté sur deux 24 heures, m’a gentiment glissé à l’oreille qu’il faudrait peut-être passer à une distance supérieure et que j’avais le potentiel pour au moins le terminer.
Sans trop réfléchir, je me dis « pourquoi » pas ? Je me fixe un temps de 13h00mn. Puis 12h00mn puisqu’il semble que c’est le temps pour être classé aux France (Belves servant de support aux France et championnat d’Europe.) Et en cherchant un peu plus vers la documentation spécialisée (l’excellent livre de Bruno Heubi), je pourrais même rêver à un chrono entre 10 et 11 heures) !
Je connais assez bien le parcours pour l’avoir fait en vélo l’année dernière. Les paysages sont splendides avec des châteaux et une partie du parcours qui longe la Dordogne. Mais c’est loin d’être plat, vallonné même ! Et comment résister à tous ces noms de village chantant : Beynac, Cazenac, Siorac, La Roque Gageac, Vitrac,.. ?
J-Philippe me prépare un plan sur 13 semaines. Pas trop de volume, l’essentiel était d’essayer de courir lentement en méthode Cyrano (11mn course et 1mn marche.) Les semaines passent avec toujours du plaisir à l’entraînement. Je n’imagine pas bien sur la difficulté de cette épreuve, n’ayant fait que le 50km de l’Ecotrail et ayant toujours souffert, physiquement et au niveau intestinal !
Je m’étais inscrit sur l’Ecotrail et le marathon de Paris en 2013, bien avant d’avoir pensé à faire Belves. Sorties un peu trop longues il est vrai et tout s’est bien passé, sans forcer et sans aucun problème.
La seule inquiétude (hors la distance) est : vais-je pour courir lentement ? Car lors de toutes mes séances, je suis allé trop vite, bien trop vite !
La préparation se termine donc avec seulement 17km la semaine de la course. Cela fait bizarre quand même d’arriver si vite à la date du 27 avril. Nous partons à 4 copains (dont J-Philippe notre chauffeur) en voiture vendredi. Conditions météos exécrables en route mais le temps annoncé le samedi semblerait correct, sans pluie. Arrivés en fin d’après midi, nous retrouvons beaucoup de copains en récupérant les dossards (1 devant et l’autre derrière, c’est le règlement), pasta party sympa, un verre de vin et au lit dans un collège. La nuit a été bonne pour moi, réveil à 5h30mn pour départ de la course à 8h00mn. Je vais courir avec une ceinture porte bidon de 600ml, que je remplirais tous les 10km soit d’eau simple, soit pétillante, agrémentée par une pastille d’Isostar de chez Décathon, juste pour donner du goût. Petit déjeuner avec café sans lait, un jus de fruit, croissant, pain, beurre et confiture. Je suis paré pour tenir 1 heure sans me ravitailler.
L’idée de faire un 100km un jour m’est venue il y a 2 ou 3 ans, sans trop réfléchir quand cela pourrait se réaliser. En fait, j’aurais bien aimé le faire pour mes 60 ans ou alors si je faisais 3h20mn au marathon. Ne me demandez pas pourquoi, des fois j’ai des idées un peu loufoques !
Aussi quand j’ai tenté 3h20mn au marathon d’Orléans fin 2012, alors que je savais quand même que c’était presque impossible (3h25mn06s mais record battu), il a bien fallu prendre une décision, essentiellement parce que mon copain J-Philippe (meneur d’allure personnel à Orléans), que j’ai accompagné en vélo sur Belves 2012 et assisté sur deux 24 heures, m’a gentiment glissé à l’oreille qu’il faudrait peut-être passer à une distance supérieure et que j’avais le potentiel pour au moins le terminer.
Sans trop réfléchir, je me dis « pourquoi » pas ? Je me fixe un temps de 13h00mn. Puis 12h00mn puisqu’il semble que c’est le temps pour être classé aux France (Belves servant de support aux France et championnat d’Europe.) Et en cherchant un peu plus vers la documentation spécialisée (l’excellent livre de Bruno Heubi), je pourrais même rêver à un chrono entre 10 et 11 heures) !
Je connais assez bien le parcours pour l’avoir fait en vélo l’année dernière. Les paysages sont splendides avec des châteaux et une partie du parcours qui longe la Dordogne. Mais c’est loin d’être plat, vallonné même ! Et comment résister à tous ces noms de village chantant : Beynac, Cazenac, Siorac, La Roque Gageac, Vitrac,.. ?
J-Philippe me prépare un plan sur 13 semaines. Pas trop de volume, l’essentiel était d’essayer de courir lentement en méthode Cyrano (11mn course et 1mn marche.) Les semaines passent avec toujours du plaisir à l’entraînement. Je n’imagine pas bien sur la difficulté de cette épreuve, n’ayant fait que le 50km de l’Ecotrail et ayant toujours souffert, physiquement et au niveau intestinal !
Je m’étais inscrit sur l’Ecotrail et le marathon de Paris en 2013, bien avant d’avoir pensé à faire Belves. Sorties un peu trop longues il est vrai et tout s’est bien passé, sans forcer et sans aucun problème.
La seule inquiétude (hors la distance) est : vais-je pour courir lentement ? Car lors de toutes mes séances, je suis allé trop vite, bien trop vite !
La préparation se termine donc avec seulement 17km la semaine de la course. Cela fait bizarre quand même d’arriver si vite à la date du 27 avril. Nous partons à 4 copains (dont J-Philippe notre chauffeur) en voiture vendredi. Conditions météos exécrables en route mais le temps annoncé le samedi semblerait correct, sans pluie. Arrivés en fin d’après midi, nous retrouvons beaucoup de copains en récupérant les dossards (1 devant et l’autre derrière, c’est le règlement), pasta party sympa, un verre de vin et au lit dans un collège. La nuit a été bonne pour moi, réveil à 5h30mn pour départ de la course à 8h00mn. Je vais courir avec une ceinture porte bidon de 600ml, que je remplirais tous les 10km soit d’eau simple, soit pétillante, agrémentée par une pastille d’Isostar de chez Décathon, juste pour donner du goût. Petit déjeuner avec café sans lait, un jus de fruit, croissant, pain, beurre et confiture. Je suis paré pour tenir 1 heure sans me ravitailler.
Le temps semble idéal avec 5°C, pas de vent, ciel pas trop menaçant. Sur la ligne de départ il y a les équipes de France et d’Europe puis les licenciés et ensuite les non licenciés.
Départ à 8 heures donc pour un tour de 2km dans la ville, puis on repasse sur la ligne de départ et en route pour la longue aventure. Les 10 premiers km sont faciles avec une longue descente de 2 km (qui sera un mur au retour) puis un faux plat descendant avant de récupérer les accompagnateurs vélo au 10ème km (pas pour moi.) Comme tout est facile, pourquoi adopter tout de suite la méthode Cyrano ? Je me vois mal marcher devant les spectateurs nombreux au bout de 2km et puisque je fais les 10 premiers km avec un gars sympa, je ne vais pas lui demander de marcher comme moi ! On reste un moment avec un petit groupe de garçons efféminés. Je n’ai pas mis mon Garmin mais à ma montre normale, je passe en 55mn aux 10km !! Mince, les mêmes erreurs qu’à l’entraînement. Je décide donc de regarder ma vitesse exacte sur la seconde heure, en mode Cyrano et en chargeant mon bidon. J’ouvre le flacon d’Isostar et j’y trouve de la poudre (presque de la coke) ! La première pastille solide s’est transformée en courant : pas facile de transférer cette poudre dans la gourde et j’en mets partout. Je perds un peu de temps en essayant de remettre tant bien que mal flacon et portable (je compte donner des infos pour un suivi « live » sur Internet à un copain.
Seconde heure et toujours aussi vite ! Je remets de la poudre et de l’eau pétillante mais ce sera l’avant dernière fois pour la poudre ! Passage en 3 heures au 30ème km ! Stéphanie m’encourage et me prend en photo. Je lui indique ma vitesse trop rapide (ne pas le dire à JP) mais tout va bien ! Je sais que je dois le payer à un moment ou à un autre mais quand? Je n’oublie pas de m’alimenter en solide et sucre rapides (madeleines, pâtes de fruits, chocolat : le tout en petites quantités car on ne tape pas trop dans les calories, essentiellement dans les glucides. Leçon bien retenue JP.)
35ème km, je suis de nouveau avec le gars du départ et sans rien se dire, on adapte nos allures juste au moment où la pluie arrive, accompagnée de grêle ! Il commence à faire frais et nous sommes bien trempés, si bien que j’ai presque envie de m’arrêter un peu et m’abriter. Heureusement, cela se calme enfin. Les premières difficultés sont là, pas trop de dénivelé mais comme décidé, je marche à allure assez rapide et repars dans les descentes et sur le plat. On joue un peu à qui dépassera l’autre mais sans chercher la compétition bien sur puis on se quitte. Je trouve un autre coureur sur une partie en léger faux plat montant assez long, qu’il faudrait gérer en n’allant pas trop vite (merci pour les conseils Cloclo!) mais tout va bien et ça passe facilement. 40ème km toujours à presque 10km/h, encore un peu de pluie. Puis on entend le micro au 50ème km que je passe en 5h11mn ! Stéphanie est sur la ligne d’arrivée (celui du 50km, qui est parti 30mn plus tard.) Je m’arrête un peu pour discuter. Je suis sur des bases de 11h00mn en ayant estimé au départ que je pourrais faire les 50 derniers km en 5h50mn ! Je n’ose y croire, je ne veux pas y croire, je ne vais pas y croire ! Je veux terminer en 12 heures et j’ai donc de la marge mais je sais aussi que si je fais le fou, je vais perdre beaucoup de temps ! Et pour l’instant, je ne respecte pas beaucoup ma stratégie, c’est le moins qu’on puisse dire ! Second ou troisième ! Toujours très lucide, je marche environ 1 km jusqu’au 51ème donc car il y a un très long faux plat montant à la sortie de Sarlat. J’en profite pour téléphoner et donner de mes nouvelles : tout va toujours très bien ! Je repars ensuite assez facilement. Les jambes vont bien et je n’ai pas du tout la tentation de m’arrêter et marcher par manque de motivation. Et pourtant tout le monde m’a dit que moralement, j’en prendrai un coup entre le 55ème et le 70ème et qu’ensuite cela devrait aller. Sur les longues distances, on arrive toujours à repartir après avoir marché. Je retrouve Monique, la maman de J-Jacques Moros, jeune V3F et nous faisons 2 ou 3 km ensemble.
Le vent s’est un peu levé et j’essaie de la protéger ! Je remarque qu’elle coupe tous les virages et je fais pareil. Puis à l’occasion d’un ravitaillement elle me laisse (elle terminera 34mn devant moi) ! 60ème km, j’ai perdu un peu de temps mais c’est normal car je marche beaucoup plus. Toujours sur les bases de 11 heures ! 67ème km : début de la célèbre boucle de 5km qui au début permet de voir les coureurs qui l’on déjà fait ! Ils sont un peu au-dessus de nous et le moral baisse d’un cran ! Je ne suis pas très bien mais en alternant marche et course, j’arrive à m’en sortir et fini par moi aussi voir les coureurs 5km derrière moi : le moral remonte ! Et je marche donc bien moins. Les jambes vont hyper bien, trop bien ? 80ème km en 9h07mn, l’allure a fortement baissé mais ce n’est pas une surprise ! Un peu voulu et la fatigue arrive tout doucement.
Départ à 8 heures donc pour un tour de 2km dans la ville, puis on repasse sur la ligne de départ et en route pour la longue aventure. Les 10 premiers km sont faciles avec une longue descente de 2 km (qui sera un mur au retour) puis un faux plat descendant avant de récupérer les accompagnateurs vélo au 10ème km (pas pour moi.) Comme tout est facile, pourquoi adopter tout de suite la méthode Cyrano ? Je me vois mal marcher devant les spectateurs nombreux au bout de 2km et puisque je fais les 10 premiers km avec un gars sympa, je ne vais pas lui demander de marcher comme moi ! On reste un moment avec un petit groupe de garçons efféminés. Je n’ai pas mis mon Garmin mais à ma montre normale, je passe en 55mn aux 10km !! Mince, les mêmes erreurs qu’à l’entraînement. Je décide donc de regarder ma vitesse exacte sur la seconde heure, en mode Cyrano et en chargeant mon bidon. J’ouvre le flacon d’Isostar et j’y trouve de la poudre (presque de la coke) ! La première pastille solide s’est transformée en courant : pas facile de transférer cette poudre dans la gourde et j’en mets partout. Je perds un peu de temps en essayant de remettre tant bien que mal flacon et portable (je compte donner des infos pour un suivi « live » sur Internet à un copain.
Seconde heure et toujours aussi vite ! Je remets de la poudre et de l’eau pétillante mais ce sera l’avant dernière fois pour la poudre ! Passage en 3 heures au 30ème km ! Stéphanie m’encourage et me prend en photo. Je lui indique ma vitesse trop rapide (ne pas le dire à JP) mais tout va bien ! Je sais que je dois le payer à un moment ou à un autre mais quand? Je n’oublie pas de m’alimenter en solide et sucre rapides (madeleines, pâtes de fruits, chocolat : le tout en petites quantités car on ne tape pas trop dans les calories, essentiellement dans les glucides. Leçon bien retenue JP.)
35ème km, je suis de nouveau avec le gars du départ et sans rien se dire, on adapte nos allures juste au moment où la pluie arrive, accompagnée de grêle ! Il commence à faire frais et nous sommes bien trempés, si bien que j’ai presque envie de m’arrêter un peu et m’abriter. Heureusement, cela se calme enfin. Les premières difficultés sont là, pas trop de dénivelé mais comme décidé, je marche à allure assez rapide et repars dans les descentes et sur le plat. On joue un peu à qui dépassera l’autre mais sans chercher la compétition bien sur puis on se quitte. Je trouve un autre coureur sur une partie en léger faux plat montant assez long, qu’il faudrait gérer en n’allant pas trop vite (merci pour les conseils Cloclo!) mais tout va bien et ça passe facilement. 40ème km toujours à presque 10km/h, encore un peu de pluie. Puis on entend le micro au 50ème km que je passe en 5h11mn ! Stéphanie est sur la ligne d’arrivée (celui du 50km, qui est parti 30mn plus tard.) Je m’arrête un peu pour discuter. Je suis sur des bases de 11h00mn en ayant estimé au départ que je pourrais faire les 50 derniers km en 5h50mn ! Je n’ose y croire, je ne veux pas y croire, je ne vais pas y croire ! Je veux terminer en 12 heures et j’ai donc de la marge mais je sais aussi que si je fais le fou, je vais perdre beaucoup de temps ! Et pour l’instant, je ne respecte pas beaucoup ma stratégie, c’est le moins qu’on puisse dire ! Second ou troisième ! Toujours très lucide, je marche environ 1 km jusqu’au 51ème donc car il y a un très long faux plat montant à la sortie de Sarlat. J’en profite pour téléphoner et donner de mes nouvelles : tout va toujours très bien ! Je repars ensuite assez facilement. Les jambes vont bien et je n’ai pas du tout la tentation de m’arrêter et marcher par manque de motivation. Et pourtant tout le monde m’a dit que moralement, j’en prendrai un coup entre le 55ème et le 70ème et qu’ensuite cela devrait aller. Sur les longues distances, on arrive toujours à repartir après avoir marché. Je retrouve Monique, la maman de J-Jacques Moros, jeune V3F et nous faisons 2 ou 3 km ensemble.
Le vent s’est un peu levé et j’essaie de la protéger ! Je remarque qu’elle coupe tous les virages et je fais pareil. Puis à l’occasion d’un ravitaillement elle me laisse (elle terminera 34mn devant moi) ! 60ème km, j’ai perdu un peu de temps mais c’est normal car je marche beaucoup plus. Toujours sur les bases de 11 heures ! 67ème km : début de la célèbre boucle de 5km qui au début permet de voir les coureurs qui l’on déjà fait ! Ils sont un peu au-dessus de nous et le moral baisse d’un cran ! Je ne suis pas très bien mais en alternant marche et course, j’arrive à m’en sortir et fini par moi aussi voir les coureurs 5km derrière moi : le moral remonte ! Et je marche donc bien moins. Les jambes vont hyper bien, trop bien ? 80ème km en 9h07mn, l’allure a fortement baissé mais ce n’est pas une surprise ! Un peu voulu et la fatigue arrive tout doucement.
Passage au 2ème km dans Belves
Un peu moins de 3h00mn pour faire 20km, c’est possible même en marchant, à condition de pouvoir marcher : pas encore gagné. Au pire je terminerai même sur les mains et pas grave si ce n’est pas en 12 heures. J’annonce par téléphone à mon relayeur Internet Oli que je dois pouvoir terminer sans trop de bobos et que je peux encore courir assez régulièrement. Je range tant bien que mal portable et Isostar et j’entends derrière moi un coureur qui m’appelle par mon surnom (J2J) : c’est Kristen avec qui j’aurais du partir sur les 2 premières heures, allure Cyrano et bien moins vite que mon allure. Je n’ai pas pu le voir au départ : on ne fait pas toujours ce qu’on veut, la preuve en est! Je repars 2 ou 3 km avec lui jusqu’au ravitaillement crêpes : Nutella, que je ne compte pas rater (lui si) ! Et il s’en va. Je déguste ma friandise (mais n’accepte pas la bière) ! Ce petit en-cas m’aurait presque donné des ailes. J’en profite pour repartir en courant, si possible en marchant le moins possible pour garder de la marge sur l’objectif 12 heures mais presque tout de suite, je rattrape un coureur qui ne peut presque plus courir.
Nous sommes donc au 85ème km et en ayant un œil sur ma montre, je sais que je peux rester avec lui et adapter mon allure à la sienne. On va donc alterner environ 1mn de course (jusqu’à ce que sa douleur au pied revienne) et 3mn de marche. Cela me convient bien et c’est facile pour moi. Je n’ai pas le droit de le laisser tomber et je lui indique qu’on va terminer ensemble. C’est son second 100km et le premier qu’il va terminer car il avait abandonné en 2012 sur ce même parcours. On a le temps de discuter. Passage au 94ème km, dernier vrai ravitaillement. Je discute le bout de gras avec les bénévoles qui méritent bien qu’on s’attarde un peu et rattrape rapidement mon copain d’infortune en accélérant ! J’ai toujours des assez bonnes jambes.
95ème km, le retour vers l’écurie avec le début du long faux plat montant tout doucement mais surement. Nouvel appel derrière moi : un habitué du forum (Pompier22), qui est en mode préparation d’une course bien plus longue et difficile (l’Ultra Ardèche : 216km à faire en 36 heures maximum). Objectif 13 heures pour ce 100 km et au final moins de 12 heures : c’est comme cela quand on est bien. Il me demande de faire les 5 derniers km avec lui mais je veux rester avec l’autre gars (je ne saurais jamais son prénom ni son temps final) ! Il m’autorise à le laisser, il sait qu’il va terminer comme il peut . C’est donc d’accord, je peux enfin faire du vrai Cyrano quelques km ! Nous sommes à 8,8km/h en moyenne, ce qui est pas mal du tout compte tenu du final hyper dur avec les 95 km dans les jambes. Chaque km est maintenant indiqué au sol et avec une borne.
96, 97, 98 et derniers encouragements : le commentateur annonce prénom et nom, club. Il remarque que c’est JJJ et bien sur je lui indique que mon surnom c’est J2J ! JP, arrivé depuis très longtemps (8h24mn38mn), m’attend au pied de la célèbre bosse de 1,8km, que je vais monter presque totalement en courant ! Je termine presque « frais » en 11h52mn55s, juste devant Pompier22 !
J’entends et je savoure bien sur ces moments extraordinaires d’une première course aussi longue.
Je suis Centbornard !
Trop content, pas le temps de trop m’arrêter au niveau de la ligne d’arrivée et comme promis je téléphone à mon relayeur Internet, une copine qui m’a accompagné sur les 15 derniers km de l’Ecotrail cette année, ma compagne, le président de mon club (que j’arrive à avoir juste avant le départ du 4*400 mètres des interclubs.) Je reste debout pendant tout ce temps car je sais que si je m’assois je ne pourrais plus me relever.
Je retourne vers la ligne d’arrivée juste au moment où montent les 3 premières filles au classement du championnat de France. La première est A-Cécile Fontaine, ma favorite, que je connais assez bien pour avoir couru avec elle et son mari Manu ! Dès qu’elle descend du podium, bise comme prévu et photo. Puis direction vers la table de massage, 2 bonnes bières pression pour bien drainer les jambes et repas périgourdin (pas de foie gras ni confit pour moi bien sur). On refait la course à table, quelques petits verres de vin rouge puis retour sous la pluie vers le collège pour une bonne douche et essayer de bien dormir.
Nous sommes donc au 85ème km et en ayant un œil sur ma montre, je sais que je peux rester avec lui et adapter mon allure à la sienne. On va donc alterner environ 1mn de course (jusqu’à ce que sa douleur au pied revienne) et 3mn de marche. Cela me convient bien et c’est facile pour moi. Je n’ai pas le droit de le laisser tomber et je lui indique qu’on va terminer ensemble. C’est son second 100km et le premier qu’il va terminer car il avait abandonné en 2012 sur ce même parcours. On a le temps de discuter. Passage au 94ème km, dernier vrai ravitaillement. Je discute le bout de gras avec les bénévoles qui méritent bien qu’on s’attarde un peu et rattrape rapidement mon copain d’infortune en accélérant ! J’ai toujours des assez bonnes jambes.
95ème km, le retour vers l’écurie avec le début du long faux plat montant tout doucement mais surement. Nouvel appel derrière moi : un habitué du forum (Pompier22), qui est en mode préparation d’une course bien plus longue et difficile (l’Ultra Ardèche : 216km à faire en 36 heures maximum). Objectif 13 heures pour ce 100 km et au final moins de 12 heures : c’est comme cela quand on est bien. Il me demande de faire les 5 derniers km avec lui mais je veux rester avec l’autre gars (je ne saurais jamais son prénom ni son temps final) ! Il m’autorise à le laisser, il sait qu’il va terminer comme il peut . C’est donc d’accord, je peux enfin faire du vrai Cyrano quelques km ! Nous sommes à 8,8km/h en moyenne, ce qui est pas mal du tout compte tenu du final hyper dur avec les 95 km dans les jambes. Chaque km est maintenant indiqué au sol et avec une borne.
96, 97, 98 et derniers encouragements : le commentateur annonce prénom et nom, club. Il remarque que c’est JJJ et bien sur je lui indique que mon surnom c’est J2J ! JP, arrivé depuis très longtemps (8h24mn38mn), m’attend au pied de la célèbre bosse de 1,8km, que je vais monter presque totalement en courant ! Je termine presque « frais » en 11h52mn55s, juste devant Pompier22 !
J’entends et je savoure bien sur ces moments extraordinaires d’une première course aussi longue.
Je suis Centbornard !
Trop content, pas le temps de trop m’arrêter au niveau de la ligne d’arrivée et comme promis je téléphone à mon relayeur Internet, une copine qui m’a accompagné sur les 15 derniers km de l’Ecotrail cette année, ma compagne, le président de mon club (que j’arrive à avoir juste avant le départ du 4*400 mètres des interclubs.) Je reste debout pendant tout ce temps car je sais que si je m’assois je ne pourrais plus me relever.
Je retourne vers la ligne d’arrivée juste au moment où montent les 3 premières filles au classement du championnat de France. La première est A-Cécile Fontaine, ma favorite, que je connais assez bien pour avoir couru avec elle et son mari Manu ! Dès qu’elle descend du podium, bise comme prévu et photo. Puis direction vers la table de massage, 2 bonnes bières pression pour bien drainer les jambes et repas périgourdin (pas de foie gras ni confit pour moi bien sur). On refait la course à table, quelques petits verres de vin rouge puis retour sous la pluie vers le collège pour une bonne douche et essayer de bien dormir.
Descente vers Vitrac
Retour le dimanche et heureux d’un si beau WE !
A refaire très certainement à Belves si possible et avant pour moi au printemps 2014 ? En essayant sur un parcours beaucoup moins difficile de faire 11 heures ? A suivre... D’ici là, d’autres aventures sur les courses horaires.
Conclusion : ne jamais vraiment tout peaufiner sur un 1er 100km et prendre du plaisir, ce que j’ai fait idéalement ou presque.
Pas de bobos, les jambes vont hyper bien, le moral est au beau fixe et je vais enfin pouvoir m’entraîner un peu avec mon club.
Merci à tous les ADDM et mention spéciale à mon coach particulier et super bon copain J-Philippe.
A refaire très certainement à Belves si possible et avant pour moi au printemps 2014 ? En essayant sur un parcours beaucoup moins difficile de faire 11 heures ? A suivre... D’ici là, d’autres aventures sur les courses horaires.
Conclusion : ne jamais vraiment tout peaufiner sur un 1er 100km et prendre du plaisir, ce que j’ai fait idéalement ou presque.
Pas de bobos, les jambes vont hyper bien, le moral est au beau fixe et je vais enfin pouvoir m’entraîner un peu avec mon club.
Merci à tous les ADDM et mention spéciale à mon coach particulier et super bon copain J-Philippe.
Saint-Cyprien
Ravitaillement de Beynac